Ufologie & Paranormal

Bonjour,

Nous vous souhaitons un excellent surf sur les pages du forum. Le forum est en libre participation pour les non-inscrits. Une inscription donne néanmoins droit à nombreux avantages :

- Pas de pub
- Un pseudonyme réservé
- Un accès à l'ensemble des catégories
- La participation à la vie du forum
- Participation à nos concours
- Un outils précis pour organiser vos lectures, vos interventions.

Au plaisir de vous compter parmi nos prochains membres.

Le Staff.

Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Ufologie & Paranormal

Bonjour,

Nous vous souhaitons un excellent surf sur les pages du forum. Le forum est en libre participation pour les non-inscrits. Une inscription donne néanmoins droit à nombreux avantages :

- Pas de pub
- Un pseudonyme réservé
- Un accès à l'ensemble des catégories
- La participation à la vie du forum
- Participation à nos concours
- Un outils précis pour organiser vos lectures, vos interventions.

Au plaisir de vous compter parmi nos prochains membres.

Le Staff.

Ufologie & Paranormal

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
--- Le forum est en libre participation pour les non-inscrits ---

Derniers sujets

  • Poster un nouveau sujet
  • Répondre au sujet

Les lépreux oubliés

Apollyôn
Apollyôn
Modérateur
Modérateur


Nombre de messages : 7232

Les lépreux oubliés Empty Les lépreux oubliés

Message par Apollyôn Lun 31 Oct - 20:18


Puyredon, un lotissement comme un autre sur les hauteurs de Saint-Roch, à Angoulême. Entre deux pavillons, une parcelle vierge se donne des faux airs de square, gazon entretenu et vue plongeante sur les bois. On a creusé jadis dans la roche calcaire qui affleure sous la pelouse. Quasi alignés, 16 trous grands comme des tables à repasser, dernières traces de sépultures dont on n'a jamais honoré les morts : ici, c'était le cimetière des lépreux d'Angoulême.

Ignoré, volontiers oublié au fil des siècles, redécouvert en 1994, l'endroit fut enfin fouillé en marge du chantier du lotissement. C'était en 2004. Archéologue « amateur », insiste-t-il, et président du Groupe de recherches archéologiques et historiques Tolvère (Graht), le cheminot à la retraite Daniel Bernardin n'y était plus retourné avant samedi. Les fosses se comblent peu à peu. Bientôt, on n'y verra plus rien : « Voilà ce qui reste… Il faudrait venir curer les fossés, mais il faut reconnaître que c'est propre. » Un moindre mal.

L'ancien maire Philippe Mottet voulait en faire un « haut lieu de mémoire ». L'annonce glissée au détour d'une cérémonie de vœux aux habitants du quartier est restée sans suite. « Il n'y a toujours pas de panneau. Ça mériterait pourtant d'être valorisé par la Ville d'Angoulême », continue Jacqueline Dupuy, vice-présidente du Graht. « C'est une page d'histoire », reprend Daniel Bernardin. Car il fut un temps où Angoulême se débarrassait de ses lépreux et autres pestiférés, avec interdiction de rentrer chez soi sous peine de risquer « un coup d'arquebuse ». Du XIIe à la fin du XVIIe siècle, les bannis vivent comme ils peuvent dans les grottes et appentis aménagés dans le dénuement le plus total à Saint-Roch, entre brandes et marécages. « On ne se rend pas compte mais, ici, c'était sauvage. » Non loin, à L'Isle-d'Espagnac, les moines tiennent la maladrerie des Mérigots où les miséreux reçoivent les derniers sacrements. On vit entre lépreux, on s'enterre entre lépreux sur les flancs de Saint-Roch.

Maigre consolation : des bourgeois d'Angoulême lèguent parfois quelques sols (ancienne monnaie) avant de mourir, tel ce marchand qui, en 1540, inscrit dans son testament un don de vingt sols et… deux linceuls.

Les archéologues n'ont rien trouvé dans les 16 tombes remises au jour : ni ossements, « sans doute à cause de l'acidité du sol et de la chaux qui était déversée », ni objet, modeste condition des défunts oblige. Cinq autres sépultures, elles aussi visibles avant la construction du lotissement, ont disparu sous la maison du voisin. Si le nombre de lépreux n'a jamais été établi, il ne fait aucun doute que le cimetière s'étend bien au-delà. « De belles villas ont été construites mais nous pensons qu'il existe d'autres tombes dans les terrains en friche », poursuit Daniel Bernardin.

Bassins, souterrains, fontaines, abris sous roche : dans la vallée de la Grand-Font, aux abords du logis de Lunesse ou encore dans les hameaux de Gros-Pierre et Chez Chauvin, les archéologues ont trouvé trace de cette population honnie. « Il y a de la matière pour en faire un circuit touristique, assure Daniel Bernardin. Il suffit qu'on nous le demande. »

source : http://www.sudouest.fr/2011/10/31/ces-lepreux-oublies-541359-813.php
  • Poster un nouveau sujet
  • Répondre au sujet

La date/heure actuelle est Mar 7 Mai - 19:42