une batterie souple à l'intérieur d'un vêtement, c'est possible. Un laboratoire du MIT l'avait démontré il y a plusieurs années en s'appuyant sur une variante génétiquement modifiée de M13, un virus bactériophage. Il vient de le confirmer et annonce comme première application l'équipement des soldats de l'infanterie des Etats-Unis. Bénéfice colatéral : cette batterie est écologiquement correcte.
Pour alimenter les multiples appareils, tous électriques, qui nous environnent chaque jour davantage, l'alimentation en énergie devient le point critique. Dans le monde, de nombreuses recherches se focalisent dans ce domaine, sur des nanogénérateurs corporels ou des batteries plus légères ou plus efficaces. Aux-Etats-Unis, un chercheur du MIT (Massachusetts Institute of Technology), Mark Allen, vient de présenter les derniers résultats – encore expérimentaux – de travaux sur des batteries miniaturisées, souples et dont les électrodes sont réalisées... à l'aide de virus tissés.
Depuis plusieurs années, son équipe du Biomolecular Materials Group, dirigée par Angela Belcher, s'est fait connaître par des recherches originales sur l'utilisation de biomatériaux dans des domaines variés. L'un des sujets fétiches est la modification génétique d'un virus, M13, un prédateur de bactéries de forme tubulaire (et inoffensif pour un animal). L'idée est de produire des virus portant des protéines se liant avec différentes molécules présentant des propriétés intéressantes. En 2004, l'équipe montrait comment de tels virus pouvaient agréger sur leur surface différents matériaux semi-conducteurs pour créer des nanostructures par auto-assemblage.
A l'époque, le laboratoire d'Angela Belcher parvenait à produire de cette manière des nanofils (nanowires) pouvant faire office d'électrodes, plus précisément d'anodes, laissant espérer la faisabilité d'une batterie. En 2008, les recherches avaient progressé et des nanostructures constituées de bactériophages M13, associant un catalyseur (de l'oxyde d'iridium) et un pigment (une porphyrine), devenaient capables de dissocier des molécules d'eau sous l'action de la lumière, démontrant donc la possibilité de produire de l'hydrogène par énergie solaire.
Lire la suite de l'article : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/des-vetements-batteries-a-base-de-virus-modifies-pour-les-soldats-us_24913/
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