A première vue, l'idée d'utiliser les voyants à des fins d'espionnage relève du fantasme ou du roman policier. Pourtant, pendant la guerre froide, avec le programme Stargate, ce fantasme va devenir réalité. La CIA va recruter des clairvoyants confirmés dans l'espoir qu'ils parviendront à obtenir des informations sur des sites soviétiques ultra secrets. Le programme Stargate va aboutir à des résultats parfois remarquables au plan parapsychologique, mais insuffisamment fiables au plan militaire, et c'est sans doute (avec la fin de la guerre froide) la raison pour laquelle il sera finalement arrêté.
Parmi les voyants révélés par Stargate, nous retiendrons Joseph Mac Moneagle, un voyant vedette du projet Stargate. Officier du renseignement, ce dernier découvre ses dons de clairvoyance en 1970, à la suite d'une expérience de mort imminente provoquée par un infarctus. Il s'attache ensuite à les développer et la CIA, la NASA et le FBI l'engagent pour des missions très spéciales comme la récupération d'otages. Les résultats qu'il obtient lui valent d'être décoré à plusieurs reprises lorsqu'il quitte l'armée à l'âge de cinquante ans. Aujourd'hui, il pratique toujours la vision à distance comme consultant externe pour des services de police ou pour des entreprises privées.
Les parapsychologues qui ont pu le tester indépendamment du cadre militaire le considèrent comme un des meilleurs "sujets psi" contemporains.
Pour développer la clairvoyance, il lui faut au préalable se mettre dans un état de conscience dissociée, qu'il obtient par des techniques de méditation inspirées du bouddhisme. Quand il "accroche" une cible, il la visualise, la décrit et la dessine avec une grande précision.
A titre d'exemple, voici une séance donnée dans le cadre d'une de ses épreuves d'entraînement. Selon la procédure habituelle, les coordonnées de quelques dizaines de cibles ont été placées dans des enveloppes scellées et l'une ces enveloppes est choisie selon une procédure en double aveugle. L'interviewer, qui ignore la nature de la cible, ouvre l'enveloppe. On y trouve ces instructions sibyllines: « Relaxez-vous. Concentrez votre attention uniquement et totalement sur le point suivant: 44 degrés, 35 minutes, 26 secondes nord; 104 degrés, 42 minutes, 54 secondes ouest. Et décrivez vos perceptions. » Assez vite, Moneagle commence par ressentir la présence d' une masse écrasante; puis par paliers, cette masse d'abord indéterminée se charge de qualités diverses. Elle a la forme d'un parallélépipède. Une hauteur vertigineuse. Une puissante aura esthétique. Sa surface est parcourue de stries verticales noires et blanches. A la demande de la personne qui le questionne, le voyant prend du champ, de l'altitude, et contemple le paysage avoisinant. Alors, des jugements, formulés sous la forme de phrases silencieuses, surgissent dans sa conscience « C'est un monument de pierre, une montagne. Cette montagne est située dans un environnement naturel qui évoque celui d'un Parc national. C'est le "truc du Diable", c'est la Tour du diable. »
La performance donne le vertige. On peut cependant objecter que la Devil's Tower fait partie du bagage collectif des Américains, comme la Tour Eiffel fait partie de celui des Français, et qu'à un certain stade du processus d'identification, Moneagle a reconnu ce lieu prestigieux indexé dans sa mémoire. Cela n'explique évidemment pas le processus qui l'a conduit à cette reconnaissance. Mais la découverte d'un endroit radicalement inconnu du consultant serait beaucoup plus probante. C'est ce à quoi on assiste dans l'épreuve que je vais relater maintenant . Le problème posé au voyant est très simple, et l'équation a tellement d'inconnues que sa solution paraît impossible. Tel jour, à telle heure, une personne, inconnue du voyant, se trouvera quelque part sur le territoire des Etats-Unis. La tâche du remote viewer va consister à décrire le lieu où la balise humaine se trouvera à ce moment précis. Moneagle dessine un horizon de collines sur lequel se dressent des poteaux surmontés par un halo circulaire analogue à celui produit par une hélice tournant à grande vitesse. La description est parfaite. L' outbounder, la balise humaine, se trouve sur un champ d'éoliennes installé sur plusieurs collines. Le dessin parle de lui-même. Ici, l'idée que Moneagle serait tombé sur la cible par une sorte de coup de chance diabolique ne tient pas, et, à moins d'admettre une conspiration généralisée, l'analyste est contraint de se rendre à l'évidence.
L'ensemble des critiques sceptiques tiennent aujourd’hui pour acquis que les pouvoirs des voyants se sont amenuisés et ont fini par disparaître, à mesure que les contrôles devenaient de plus en plus exigeants. Les phénomènes produits par des voyants comme Moneagle sont la preuve vivante du contraire, car tous les tests sont pratiqués dans des conditions qui rendent impossible tout trucage. Ce qui est vrai, par contre, c’ est que la nature des ces voyances a changé. Moneagle est un agent du renseignement, et, pendant une partie de sa carrière, il travaillé pour l’armée. Cela veut dire qu’il s’est entraîné à donner à ses descriptions la plus grande précision possible. La conclusion de ce fait est évidente : la voyance, comme les autres facultés humaines, peut s'apprendre, s'exercer, s'éduquer. Elle est ainsi modelée par la société où vivent ceux qui la pratiquent.
Bertrand Meheust
Joe McMoneagle et Stéphane Allix |
Les parapsychologues qui ont pu le tester indépendamment du cadre militaire le considèrent comme un des meilleurs "sujets psi" contemporains.
Pour développer la clairvoyance, il lui faut au préalable se mettre dans un état de conscience dissociée, qu'il obtient par des techniques de méditation inspirées du bouddhisme. Quand il "accroche" une cible, il la visualise, la décrit et la dessine avec une grande précision.
A titre d'exemple, voici une séance donnée dans le cadre d'une de ses épreuves d'entraînement. Selon la procédure habituelle, les coordonnées de quelques dizaines de cibles ont été placées dans des enveloppes scellées et l'une ces enveloppes est choisie selon une procédure en double aveugle. L'interviewer, qui ignore la nature de la cible, ouvre l'enveloppe. On y trouve ces instructions sibyllines: « Relaxez-vous. Concentrez votre attention uniquement et totalement sur le point suivant: 44 degrés, 35 minutes, 26 secondes nord; 104 degrés, 42 minutes, 54 secondes ouest. Et décrivez vos perceptions. » Assez vite, Moneagle commence par ressentir la présence d' une masse écrasante; puis par paliers, cette masse d'abord indéterminée se charge de qualités diverses. Elle a la forme d'un parallélépipède. Une hauteur vertigineuse. Une puissante aura esthétique. Sa surface est parcourue de stries verticales noires et blanches. A la demande de la personne qui le questionne, le voyant prend du champ, de l'altitude, et contemple le paysage avoisinant. Alors, des jugements, formulés sous la forme de phrases silencieuses, surgissent dans sa conscience « C'est un monument de pierre, une montagne. Cette montagne est située dans un environnement naturel qui évoque celui d'un Parc national. C'est le "truc du Diable", c'est la Tour du diable. »
La performance donne le vertige. On peut cependant objecter que la Devil's Tower fait partie du bagage collectif des Américains, comme la Tour Eiffel fait partie de celui des Français, et qu'à un certain stade du processus d'identification, Moneagle a reconnu ce lieu prestigieux indexé dans sa mémoire. Cela n'explique évidemment pas le processus qui l'a conduit à cette reconnaissance. Mais la découverte d'un endroit radicalement inconnu du consultant serait beaucoup plus probante. C'est ce à quoi on assiste dans l'épreuve que je vais relater maintenant . Le problème posé au voyant est très simple, et l'équation a tellement d'inconnues que sa solution paraît impossible. Tel jour, à telle heure, une personne, inconnue du voyant, se trouvera quelque part sur le territoire des Etats-Unis. La tâche du remote viewer va consister à décrire le lieu où la balise humaine se trouvera à ce moment précis. Moneagle dessine un horizon de collines sur lequel se dressent des poteaux surmontés par un halo circulaire analogue à celui produit par une hélice tournant à grande vitesse. La description est parfaite. L' outbounder, la balise humaine, se trouve sur un champ d'éoliennes installé sur plusieurs collines. Le dessin parle de lui-même. Ici, l'idée que Moneagle serait tombé sur la cible par une sorte de coup de chance diabolique ne tient pas, et, à moins d'admettre une conspiration généralisée, l'analyste est contraint de se rendre à l'évidence.
Extrait du livre Cent mots pour comprendre la voyance de Bertrand Meheust |
Bertrand Meheust
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