Si l'on vous demande de citer un Allemand célèbre, vous ne penserez certainement pas à Goethe, mais à...
Le Pavillon populaire à Montpellier accueille une exposition unique au monde sur 23 ans d’images de Hitler.
Il faut être honnête ! Nous ne sommes guère habitués à voir ce type image : un portique de sécurité flambant neuf placé à l’entrée du Pavillon populaire de Montpellier qui accueille à partir d’aujourd’hui deux expositions majeures dans l’histoire de ce lieu : Un dictateur en images, les ressorts de la propagande 1922-1945 et Regards sur les ghettos.
Et c’est sans aucun doute la première d’entre elles qui aujourd’hui, comme demain, peut poser question. Fallait-il accrocher cette centaine d’images d’Adolf Hitler réalisées par son photographe officiel Heinrich Hoffmann aux cimaises montpelliéraines ? À chacun d’y trouver une réponse.
Mais quelle que soit la résonance que l’on souhaite leur donner, ces images ont ici une valeur historique ; certaines diront même pédagogique. Pourquoi pas ! On y découvre, cliché après cliché, année après année, une construction intellectuelle bien mûrie autour d’une idéologie qui va ravager l’Europe et meurtrir à jamais le XXe siècle.
C’est d’ailleurs bien là la force de cette exposition, la première au monde rassemblant autant de photographies d’Hoffmann, qui consiste à montrer comment un régime dictatorial a pu être mis en scène pour s’imposer à tout un peuple. Et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder la quarantaine de photographies prises en 1927 dans les studios d’Hoffmann où on y voit Hitler, conscient de son pouvoir d’orateur, travailler avec minutie sa gestuelle, comme pourrait le faire un comédien devant son miroir ou sur un plateau face à un metteur en scène.
Alors oui, Hitler était un mégalomane qui portait une attention toute particulière à son image. Seul le servile Hoffmann avait droit de le photographier. Il faut savoir que le Führer était capable de poursuivre de sa vindicte ceux qui possédaient des images de lui non autorisées. Et d’ailleurs, à bien y regarder jamais dans la foule on ne voit une main tendre un appareil photographique ! "Examiner ce corpus bien particulier nous contraint à une certaine neutralité, admet Alain Sayag, le commissaire de l’exposition qui fut au mitan des années 80 le fondateur du Cabinet de la photographie du Centre Pompidou à Paris. Mais est-ce possible face à une figure historique qui incarne le mal absolu ?"
La réponse n’est-elle pas dans la déconstruction que l’on découvre ici du dispositif de propagande par l’image mis en œuvre par Hitler, lui-même ? Des images qui, faut-il le reconnaître, ne possèdent aucune réelle esthétique. Sans style, elles apparaissent le plus souvent d’une banale médiocrité. Où est alors l’imagination et où est la réalité ?
Mais la force de cette exposition, voulue et dirigée par Gilles Mora le directeur du Pavillon, réside aussi dans la présence de photographies prises dans les ghettos d’Europe orientale entre 1939 et 1945. Comme un contrepoint nécessaire à la compréhension. Indispensable, même ! Exposée en 2013 au Mémorial de la Shoah à Paris, la totalité des 150 tirages présentés à Montpellier est accompagnée de textes rédigés par deux historiens du nazisme.
Un travail essentiel et fastidieux qui permet, entre autres, de mettre le nom du photographe sur chaque cliché. Car ces images, ici aussi, se confrontent. Entre celles mises en scène par les nazis pour leur propagande et celles réalisées lors de reportages par des photographes juifs. "Le fait de juxtaposer les images d’Hoffmann qui valorisent Hitler aux photographies des ghettos vise aussi à rappeler aux visiteurs ce que les images de propagande pourraient nous faire oublier : que la Shoah a été perpétrée par Hitler, les nazis et leur idéologie", rappelle Sophie Nagiscarde, commissaire de l’exposition.
En 1945, les Américains découvriront dans les ateliers d’Hoffmann plus de 2,5 millions de clichés sur le régime nazi. Certains de ces clichés serviront notamment à appuyer l’argumentaire des juges lors du procès de Nuremberg. Et si l’ensemble de ces images ont aujourd’hui pour vertu de montrer aux générations à venir l’horreur, elles ont aussi pour ambition, il faut l’espérer, de décrire les ravages de l’intolérance.
https://www.midilibre.fr/2018/06/26/montpellier-dans-les-yeux-dhitler-au-pavillon-populaire,4638375.php
Il est quasiment certain que notre camarade Schattenjäger se fendra d'un pélerinage à Montpellier pour se recueillir devant ces cliches et pourquoi pas, effectuer un salut dans les règles!
Le Pavillon populaire à Montpellier accueille une exposition unique au monde sur 23 ans d’images de Hitler.
Il faut être honnête ! Nous ne sommes guère habitués à voir ce type image : un portique de sécurité flambant neuf placé à l’entrée du Pavillon populaire de Montpellier qui accueille à partir d’aujourd’hui deux expositions majeures dans l’histoire de ce lieu : Un dictateur en images, les ressorts de la propagande 1922-1945 et Regards sur les ghettos.
Et c’est sans aucun doute la première d’entre elles qui aujourd’hui, comme demain, peut poser question. Fallait-il accrocher cette centaine d’images d’Adolf Hitler réalisées par son photographe officiel Heinrich Hoffmann aux cimaises montpelliéraines ? À chacun d’y trouver une réponse.
Valeur historique et pédagogique
Mais quelle que soit la résonance que l’on souhaite leur donner, ces images ont ici une valeur historique ; certaines diront même pédagogique. Pourquoi pas ! On y découvre, cliché après cliché, année après année, une construction intellectuelle bien mûrie autour d’une idéologie qui va ravager l’Europe et meurtrir à jamais le XXe siècle.
C’est d’ailleurs bien là la force de cette exposition, la première au monde rassemblant autant de photographies d’Hoffmann, qui consiste à montrer comment un régime dictatorial a pu être mis en scène pour s’imposer à tout un peuple. Et pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder la quarantaine de photographies prises en 1927 dans les studios d’Hoffmann où on y voit Hitler, conscient de son pouvoir d’orateur, travailler avec minutie sa gestuelle, comme pourrait le faire un comédien devant son miroir ou sur un plateau face à un metteur en scène.
Alors oui, Hitler était un mégalomane qui portait une attention toute particulière à son image. Seul le servile Hoffmann avait droit de le photographier. Il faut savoir que le Führer était capable de poursuivre de sa vindicte ceux qui possédaient des images de lui non autorisées. Et d’ailleurs, à bien y regarder jamais dans la foule on ne voit une main tendre un appareil photographique ! "Examiner ce corpus bien particulier nous contraint à une certaine neutralité, admet Alain Sayag, le commissaire de l’exposition qui fut au mitan des années 80 le fondateur du Cabinet de la photographie du Centre Pompidou à Paris. Mais est-ce possible face à une figure historique qui incarne le mal absolu ?"
La réponse n’est-elle pas dans la déconstruction que l’on découvre ici du dispositif de propagande par l’image mis en œuvre par Hitler, lui-même ? Des images qui, faut-il le reconnaître, ne possèdent aucune réelle esthétique. Sans style, elles apparaissent le plus souvent d’une banale médiocrité. Où est alors l’imagination et où est la réalité ?
Images des ghettos
Mais la force de cette exposition, voulue et dirigée par Gilles Mora le directeur du Pavillon, réside aussi dans la présence de photographies prises dans les ghettos d’Europe orientale entre 1939 et 1945. Comme un contrepoint nécessaire à la compréhension. Indispensable, même ! Exposée en 2013 au Mémorial de la Shoah à Paris, la totalité des 150 tirages présentés à Montpellier est accompagnée de textes rédigés par deux historiens du nazisme.
Un travail essentiel et fastidieux qui permet, entre autres, de mettre le nom du photographe sur chaque cliché. Car ces images, ici aussi, se confrontent. Entre celles mises en scène par les nazis pour leur propagande et celles réalisées lors de reportages par des photographes juifs. "Le fait de juxtaposer les images d’Hoffmann qui valorisent Hitler aux photographies des ghettos vise aussi à rappeler aux visiteurs ce que les images de propagande pourraient nous faire oublier : que la Shoah a été perpétrée par Hitler, les nazis et leur idéologie", rappelle Sophie Nagiscarde, commissaire de l’exposition.
En 1945, les Américains découvriront dans les ateliers d’Hoffmann plus de 2,5 millions de clichés sur le régime nazi. Certains de ces clichés serviront notamment à appuyer l’argumentaire des juges lors du procès de Nuremberg. Et si l’ensemble de ces images ont aujourd’hui pour vertu de montrer aux générations à venir l’horreur, elles ont aussi pour ambition, il faut l’espérer, de décrire les ravages de l’intolérance.
https://www.midilibre.fr/2018/06/26/montpellier-dans-les-yeux-dhitler-au-pavillon-populaire,4638375.php
Il est quasiment certain que notre camarade Schattenjäger se fendra d'un pélerinage à Montpellier pour se recueillir devant ces cliches et pourquoi pas, effectuer un salut dans les règles!
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