Nous sommes le 10 août 1901 dans l’après-midi. Annie Moberly principale du collège de St. Hugh’s Hall, troisième collège féminin de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni) et Eleanor Jourdain vice-principale du même collège visitent le château de Versailles puis le parc.
Alors qu’elles dépassent le Grand Trianon et cherchent à gagner le Petit Trianon, elles aperçoivent sur le seuil d’une porte une femme qui secoue une nappe blanche. A côté une charrue et d’autres outils semblent abandonnés1. Plus loin, deux hommes coiffés de tricornes et vêtus de longs manteaux vert-de-gris, bêches à la main, se tiennent près d’une brouette2 : des jardiniers pensent-elles. Les deux misses leur demandent leur chemin : ils leur répondent de continuer tout droit.
Le temps est couvert et orageux. L’atmosphère se fait pesante. Les deux visiteuses ressentent une impression grandissante d’inquiétude mais aucune ne fait part de son sentiment à l’autre. Le paysage devient irréel semblable à une tapisserie.
Un homme assis sur les marches d’un petit kiosque tourne la tête à l’approche des deux dames : son visage est vérolé, sinistre et repoussant3. C’est alors qu’un autre homme, cheveux bouclés sous un chapeau à larges bords et enveloppé dans une cape noire arrive en courant et leur dit : 'Mesdames, il ne faut pas passer par ici mais par là, il faut tourner à droite. Cherchez la maison'4. Les visiteuses arrivent près d’une petite maison aux volets clos : sur la pelouse une dame semble lire ou dessiner. Ses cheveux sont blonds et elle est coiffée d’un chapeau de paille blanc. Elle est vêtue d’une robe drapée et un fichu vert tombe sur ses épaules5. Les deux femmes poursuivent leur chemin et arrivent à la hauteur de la maison suivante. Une porte s'ouvre, en sort un jeune homme qui leur donne l’impression d’être un serviteur6. Elles veulent s’excuser, pensant être sur une propriété privée, mais l’homme les mène jusqu’au Trianon proche où elles sont brusquement environnées par une noce.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : miss Jourdain retournera seule à deux reprises sur les lieux. Le 2 janvier 1902, elle voit deux hommes vêtus de tuniques qui remplissent une charrette de fagots. Elle entend aussi des voix de femmes alors que retentit une étrange musique7. Le 12 septembre 1908, elle assiste à la dispute entre deux femmes.
Petit complément : Des analogies troublantes
Des recherches menées sur l’aventure des deux anglaises montrent les points suivants :
- 1Il n’y avait pas de charrue à Trianon en 1901
- 2Les gardes du XIIIe siècle portaient bien des tenues vertes, ce n’étaient donc pas des jardiniers !
- 3L’homme au visage vérolé serait le comte de Vaudreuil.
- 4L’homme qui courait et parlait de la 'maison' : or la reine Marie-Antoinette (1755-1793) appelait le Petit Trianon sa 'maison de Trianon'.
- 5La dame assise sur la pelouse évoque le portrait de Marie-Antoinette peinte en 1788 par Aldolf Ulrik Wertmüller.
- 6La porte de la chapelle par laquelle sortit le jeune homme n’avait pas été ouverte depuis 1892.
- 7La musique entendue par Eleanor Jourdain en 1902 serait caractéristique des partitions composées en 1780.
*Le Petit Trianon : Cet élégant bâtiment à la grecque fut réalisé par l'architecte Jacques Ange Gabriel entre 1762 et 1768 à la demande du roi Louis XV qui le destinait à sa favorite madame de Pompadour. Puis madame du Barry l'occupera avant que Louis XVI n'en fasse don à Marie-Antoinette." />
Alors qu’elles dépassent le Grand Trianon et cherchent à gagner le Petit Trianon, elles aperçoivent sur le seuil d’une porte une femme qui secoue une nappe blanche. A côté une charrue et d’autres outils semblent abandonnés1. Plus loin, deux hommes coiffés de tricornes et vêtus de longs manteaux vert-de-gris, bêches à la main, se tiennent près d’une brouette2 : des jardiniers pensent-elles. Les deux misses leur demandent leur chemin : ils leur répondent de continuer tout droit.
Le temps est couvert et orageux. L’atmosphère se fait pesante. Les deux visiteuses ressentent une impression grandissante d’inquiétude mais aucune ne fait part de son sentiment à l’autre. Le paysage devient irréel semblable à une tapisserie.
Un homme assis sur les marches d’un petit kiosque tourne la tête à l’approche des deux dames : son visage est vérolé, sinistre et repoussant3. C’est alors qu’un autre homme, cheveux bouclés sous un chapeau à larges bords et enveloppé dans une cape noire arrive en courant et leur dit : 'Mesdames, il ne faut pas passer par ici mais par là, il faut tourner à droite. Cherchez la maison'4. Les visiteuses arrivent près d’une petite maison aux volets clos : sur la pelouse une dame semble lire ou dessiner. Ses cheveux sont blonds et elle est coiffée d’un chapeau de paille blanc. Elle est vêtue d’une robe drapée et un fichu vert tombe sur ses épaules5. Les deux femmes poursuivent leur chemin et arrivent à la hauteur de la maison suivante. Une porte s'ouvre, en sort un jeune homme qui leur donne l’impression d’être un serviteur6. Elles veulent s’excuser, pensant être sur une propriété privée, mais l’homme les mène jusqu’au Trianon proche où elles sont brusquement environnées par une noce.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là : miss Jourdain retournera seule à deux reprises sur les lieux. Le 2 janvier 1902, elle voit deux hommes vêtus de tuniques qui remplissent une charrette de fagots. Elle entend aussi des voix de femmes alors que retentit une étrange musique7. Le 12 septembre 1908, elle assiste à la dispute entre deux femmes.
Petit complément : Des analogies troublantes
Des recherches menées sur l’aventure des deux anglaises montrent les points suivants :
- 1Il n’y avait pas de charrue à Trianon en 1901
- 2Les gardes du XIIIe siècle portaient bien des tenues vertes, ce n’étaient donc pas des jardiniers !
- 3L’homme au visage vérolé serait le comte de Vaudreuil.
- 4L’homme qui courait et parlait de la 'maison' : or la reine Marie-Antoinette (1755-1793) appelait le Petit Trianon sa 'maison de Trianon'.
- 5La dame assise sur la pelouse évoque le portrait de Marie-Antoinette peinte en 1788 par Aldolf Ulrik Wertmüller.
- 6La porte de la chapelle par laquelle sortit le jeune homme n’avait pas été ouverte depuis 1892.
- 7La musique entendue par Eleanor Jourdain en 1902 serait caractéristique des partitions composées en 1780.
*Le Petit Trianon : Cet élégant bâtiment à la grecque fut réalisé par l'architecte Jacques Ange Gabriel entre 1762 et 1768 à la demande du roi Louis XV qui le destinait à sa favorite madame de Pompadour. Puis madame du Barry l'occupera avant que Louis XVI n'en fasse don à Marie-Antoinette." />
http://www.histoiresinsolites.com/articles.php?lng=fr&pg=199
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