Le titre du dernier livre du philologue Cornelius Hartz, "Tatort Antike", s’inspire de la série policière Tatort (qui signifie en français "Le lieu du crime"), monument populaire de la télévision allemande produit sans discontinuer depuis 1970. Ce Tatort antique se présente comme une compilation des "plus célèbres affaires criminelles de l’Antiquité", où se côtoient entre autres les figures de Néron, Commode, et Ramsès III. Le livre, non content de relater ces grands crimes de l’Histoire, offre aussi un portait de la justice de ces civilisations et de leur conception parfois gratinée de la peine judiciaire.Ainsi, les Grecs n’hésitaient pas à obliger les condamnés à mort à exécuter eux-mêmes la sentence fatale. On en retient évidemment l’exemple le plus connu, à savoir le procès de Socrate, relaté par son disciple Platon dans l’Apologie de Socrate et le Phédon, et qui conduisit le philosophe à boire un verre de jus de ciguë. Hartz décrit par le menu l’effet de ce poison qui paralyse le corps à partir des jambes et remonte peu à peu jusqu’aux poumons, laissant le condamné pleinement conscient de son calvaire jusqu’à son asphyxie.
(Jacques-Louis David, La Mort de Socrate, 1787)
Le sadisme de certaines punitions se doublait parfois d’un sens de la créativité assez morbide, comme en témoigne la peine réservée aux individus coupables d’adultères. On leur introduisait à cette occasion un gros radis dans le rectum (Georges Brassens en son temps avait consacré une de ses chansons à ce radis) et on leur brûlait les poils pubiens. Quant aux femmes soupçonnées d’être magiciennes ou sorcières, elles étaient couramment dépecées à coups de tessons de bouteilles.De leur côté, les Romains ne manquaient pas non plus d’originalité. L’auteur évoque ainsi le "supplice du sac" qui punissait les coupables de meurtre sur un parent. Ils étaient ainsi enfermés dans un sac en compagnie de serpents et de chiens puis jetés à l’eau où ils mourraient noyés.Mais pour Cornelius Hartz, la palme de l’inventivité revenait sans doute aux Perses et à leurs supplices. Il prend l’exemple du jugement de Sisamnès par le roi tyran Cambyse II en 530 avant notre ère. Sisamnès était un juge perse soupçonné de manquement à sa fonction par corruption : il fut écorché vif par le roi et sa peau fut tendue et exposée aux yeux de tous sur son siège de juré en guise d’avertissement.
(Gérard David, Le Jugement de Cambyse : Le Supplice, 1498)
De telles punitions n’étaient pas rares en ce temps-là, la société perse se distinguant parfois par ses mœurs très violentes. Ainsi, quand un Perse était convaincu d’être un rebelle, il devait passer plusieurs semaines dans un tonneau étanche, coupé du monde et uniquement nourri par ses geôliers. Il finissait généralement par pourrir en baignant dans son urine et ses excréments…
Hartz Cornelius, "Tatort Antike", éditions Philip von Zabern, 144 p.
http://fluctuat.premiere.fr/Livres/News/L-art-delicat-du-chatiment-antique-3683998
(Jacques-Louis David, La Mort de Socrate, 1787)
Le sadisme de certaines punitions se doublait parfois d’un sens de la créativité assez morbide, comme en témoigne la peine réservée aux individus coupables d’adultères. On leur introduisait à cette occasion un gros radis dans le rectum (Georges Brassens en son temps avait consacré une de ses chansons à ce radis) et on leur brûlait les poils pubiens. Quant aux femmes soupçonnées d’être magiciennes ou sorcières, elles étaient couramment dépecées à coups de tessons de bouteilles.De leur côté, les Romains ne manquaient pas non plus d’originalité. L’auteur évoque ainsi le "supplice du sac" qui punissait les coupables de meurtre sur un parent. Ils étaient ainsi enfermés dans un sac en compagnie de serpents et de chiens puis jetés à l’eau où ils mourraient noyés.Mais pour Cornelius Hartz, la palme de l’inventivité revenait sans doute aux Perses et à leurs supplices. Il prend l’exemple du jugement de Sisamnès par le roi tyran Cambyse II en 530 avant notre ère. Sisamnès était un juge perse soupçonné de manquement à sa fonction par corruption : il fut écorché vif par le roi et sa peau fut tendue et exposée aux yeux de tous sur son siège de juré en guise d’avertissement.
(Gérard David, Le Jugement de Cambyse : Le Supplice, 1498)
De telles punitions n’étaient pas rares en ce temps-là, la société perse se distinguant parfois par ses mœurs très violentes. Ainsi, quand un Perse était convaincu d’être un rebelle, il devait passer plusieurs semaines dans un tonneau étanche, coupé du monde et uniquement nourri par ses geôliers. Il finissait généralement par pourrir en baignant dans son urine et ses excréments…
Hartz Cornelius, "Tatort Antike", éditions Philip von Zabern, 144 p.
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